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© paloma fengarol

la mite
la blatte
le gnou

sus aux blattes #
Dédicace aux combattants quotidiens de nuisibles !




Attention, prononcez bien "bLatte" et pas "batte" la confusion est fréquente. Il y a déjà une petite erreur dans le titre, j'aurais du parler de blatteS au pluriel car il faut bien le reconnaître, ces animaux se déplacent rarement seul. Plus on est de blattes, plus on … je ne sais pas qu'elles font entre elles mais elles nous font suer (bon là chier aurait été plus approprié mais c'est au cas où père lirait cet article, il aimerait pas). Bref, trêve de syntaxe, revenons à nos moutons, enfin nos blattes.

La genèse
Tout à commencer un matin il y a 3 ans environ de cela, alors que nous voyions enfin le bout d'une bataille sans merci contre les mites alimentaires, bataille menée de mains de maître par ma mère et bataille que nous gagnâmes à coup de tapettes à mouches et de quelques règles d'hygiène de base.
Dans les premiers temps, les blattes se firent discrètes, on en voyait une de-ci de-là gambader sur l'évier de la cuisine mais rapidement des boulettes minuscules ont fait leur apparition. Misère ! Les crottes étaient là, puis les blattes se firent plus nombreuses. L'hiver ne les fit pas partir bien au contraire. L'invasion s'étendait et tout contrôle nous échappait. Ma mère tentait d'appliquer les mêmes mesures que contre les mites, mais l'ennemi étaient plus robuste et n'avait que faire des récurages maternels incessants. Elles ne mirent que quelques mois à envahir d'autres territoires, ainsi il n'était pas rare d'en voir dans la salle de bain ou sur la table du séjour. C'en était trop, nos nerfs étaient mis à rude épreuve surtout ceux de ma mère qui continuait à se battre bec et ongle. Nous étions devenus expert en écrasement de blattes à main nu. Il est des batailles qui vous rendent insensibles et plus barbares …
Nous dûmes nous rendre à l'évidence, le temps passait et nos nouveaux locataires n'étaient pas décidés à s'en aller ailleurs, il fallait donc prendre le taureau par les cornes et tout d'abord apprendre à connaître l'adversaire pour mieux le combattre et l'anéantir jusqu'au dernier.
Pourquoi tant de rage, pourriez-vous penser contre ces petites bêtes ? Parce que la blatte est sale et ces excréments disséminés à la manière du Petit Poucet sont aussi nuisibles que la bête elle même. Pour des raisons d'hygiène évidentes contenir l'hémorragie devenait indispensable.

Mais... qu'est-ce qu'une blatte ?
Ils en existent, vous vous en doutez, de multiples sortes, de tailles variables, etc. Celles qui nous concernent au premier chef sont des blattes américaines. Leur taille variant de 5 cm à quelques millimètres pour les jeunes pousses. La blatte femelle pond une oothèque, sorte de poche rigide et souple de forme un peu rectangulaire mais arrondi pouvant contenir jusqu'à 40 œufs… Une fois la poche à œufs pondue, la femelle agonise et meurt peu après. Bon débarras ! Oui certes, sauf que dans le même temps une quarantaine de ces nuisibles débarquent. La blatte affectionne particulièrement l'humidité et la chaleur, elle se nourrit d'un peu tout ce qui lui passe sous le nez, pour ça elle n'est pas difficile. Elle a évidemment une forte capacité à résister à tout ce qui pourrait nous permettre de nous débarrasser d'elle. Ce ne serait pas marrant sinon.

La guerre est déclarée
Alors une fois ce constat fait, que faire justement !
Une seule solution s'imposait, les priver de leurs besoins vitaux, à savoir l'humidité et la nourriture autant que faire se peut. J'entrepris alors d'avoir une attitude spartiate et établis des règles drastiques que chacun devrait appliquer dorénavant.
La guerre était ouverte. Primo, ne plus laisser traîner d'aliment sur les tables à la portée des mandibules de nos ennemis, tous les paquets contenant de la bouffe devraient à présent, être hermétiquement fermés. Cela allait de paire avec une élimination sans faille des miettes, plus le droit à l'erreur. Deuzio, toutes poubelles et surtout celles de la cuisine devraient être scellées après chaque utilisation. Et tertio calfeutrage des éviers et des évacuations d'eau cuisine et douche comprises. Tout manquement au règlement pouvant faire échouer le plan d'affamement.


Mais vous exclamerez-vous comment mesurer les éventuels résultats de ces ingénieuses astuces ? A l'aide des "pièges à glu" vous répondrai-je ! Ah je ne vous ai pas encore parlé de ces pièges magiques… Le piège est constitué d'un récipient en plastique plat (de récupération la plupart du temps) dans lequel on met une glu très forte. Initialement ces pièges nous servait à attraper les souris (et oui les blattes ne sont pas nos seuls locataires) mais nous n'en avons plus et nous nous sommes vite rendus compte que ces pièges marchaient aussi très bien avec les blattes. Je passe sur les désagréments lors de la mise en place de ces pièges, glu sur les doigts, difficulté à enlever les souris etc. C'est de l'histoire ancienne, on est devenu pros, enfin surtout mes parents. Ces pièges nous servent aussi à mesurer la taux de fréquentation des blattes, et force fut de constater qu'après quelques semaines du plan SAB 'sus aux blattes", la population de blattes commençait enfin à diminuer. Mais la guerre n'est pas finie, car même encore maintenant, on en voit courir sur les plinthes ou dans l'évier, beaucoup moins nombreuses certes mais toujours présentes. C'est pourquoi nous ne devons pas relâcher nos efforts et persévérer afin de toutes les exterminer ou du moins de s'en débarrasser. Alors tous en cœur scandons : La blatte ne passera pas par chez moi !! (Enfin quand on ne loge pas à proximité d'un restaurant c'est aussi plus facile je tiens à la préciser ...)

Faîtes vous des amis grâce aux blattes... ou pas
Mais si vous aussi vous avez le bonheur d'avoir ces bestioles en colocation, Evitez d'organiser des "blattes party". Ces soirées très tendance consistent à inviter quelques amis pas trop sensibles ni délicats età vous amusez dans la joie et la bonne humeur sur fond de musique hawaïenne à massacrer les blattes qui envahissent votre nid douillet autour d'un petit repas ! Ils s'en souviendront longtemps et ce feront un plaisir de ne plus remettre les pieds chez vous. Enfin seul avec vos blattes, vous en rêveriez depuis si longtemps !